Cela peut paraître anodin mais pour moi, la mesure du succès, c’est à l’épicerie que je la fais. Quand, à la caisse, je sais que je vais pouvoir payer le panier que j’ai rempli, sans craindre de devoir retirer des articles, je sais que j’ai réussi!
La Fondation des jeunes de la DPJ est fière d’annoncer un don exceptionnel de 100 000 $ fait par M. Martin McNicoll, un entrepreneur accompli qui a su transformer un début de vie difficile en une véritable source d’inspiration.
La réussite n’a pas toujours été le quotidien de cet ancien jeune de la DPJ qui a d’abord côtoyé précarité financière et affective.
M. McNicoll partage aujourd’hui son histoire avec la communauté d’affaires pour encourager d’autres entrepreneurs à s’engager pour ces jeunes vulnérables qui atteignent leur majorité. Rappelons qu’au Québec, 1 jeune de la DPJ sur 3 connaitra l’itinérance à sa sortie de placement.*
Double séparation et DPJ
Martin a 12 ans lorsqu’il est pris en charge par la DPJ. La séparation de ses parents et la réalité précaire qui est la leur les amènent à séparer la fratrie pour se répartir leur garde. Deux des quatre enfants seront finalement envoyés en familles d’accueil.
Durant ses trois dernières années de secondaire, Martin vivra dans au moins quatre familles d’accueil, sans pouvoir créer de véritables liens d’attachement.
Une ascension exponentielle
Sa rencontre avec les Cadets lui apportera ce qui lui manquait : un sentiment d’appartenance et un cadre disciplinaire. Ne ménageant aucun effort, Martin travaille en parallèle de ses études et deviendra même officier d’infanterie dans l’Armée canadienne. Au Cégep, ses difficultés en mathématiques prennent le dessus. Craignant de ne pouvoir intégrer l’université, il se retrousse les manches et sera finalement accepté au Baccalauréat en génie de la production automatisée.
Martin travaillera dans les plus grands cabinets-conseils informatiques, puis fondera Gurus Solutions, entreprise de solutions infonuagiques qu’il a vendue en 2022. Ne connaissant aucune limite à ses rêves, il se lance aujourd’hui dans un projet aussi ambitieux qu’inédit : réaliser le meilleur whisky au monde… en Estrie!
Le don comme geste entrepreneurial
Conscient de l’aide reçue durant son parcours, Martin veut maintenant redonner à la communauté.
J’ai pu bénéficier d’un appartement supervisé et de bourses pour soutenir mes efforts, mais tout ça a un coût. Nous avons la responsabilité de soutenir ces jeunes, d’autant plus quand on a connu le succès.
Je considère ce don de 100 000 $ comme un geste entrepreneurial. Un investissement dans le futur.
Après quatre ans sur le Conseil d’administration de la Fondation des jeunes de la DPJ, Martin a souhaité apporter une contribution significative pour appuyer les programmes de la Fondation, qu’il considère comme une alliée incontournable des jeunes de la DPJ.
Ce qui me plait avec la Fondation des jeunes de la DPJ, c’est l’aide concrète qu’elle apporte à Montréal et ailleurs au Québec. Elle sait comment redistribuer ces fonds pour faire une différence dans la vie des jeunes.
1 jeune de la DPJ sur 4 aidé par la Fondation au Québec
En 2022, 1 jeune sur 4 en transition vers la vie adulte a d’ailleurs reçu l’aide de la Fondation.
Voir que des entrepreneurs comme Martin nous font confiance et mesurent l’enjeu de société qui est au cœur de nos actions, c’est majeur!
Mais de savoir qu’un ancien jeune de la DPJ nous choisit pour redonner aux jeunes qui vivent un parcours aussi difficile que le sien, c’est d’autant plus touchant.
*Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJEP), Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse au Québec, Rapport sur les jeunes participants au Programme Qualification Jeunesse