La Fondation du Centre jeunesse de Montréal devient la Fondation des jeunes de la DPJ

17 novembre 2021

 

« Parce que les choses doivent bouger! »

Au Québec, il y a plus de signalements à la DPJ que de naissances. Peut-il y avoir constat plus alarmant que de savoir notre jeunesse en si piteux état? Anaïs Favron n’a pu rester les bras croisés devant cette réalité insupportable. Dans un mouvement de mobilisation sans précédent, auquel plusieurs personnalités politiques et communautaires s’associent, la Fondation du Centre jeunesse de Montréal – qui devient aujourd’hui la Fondation des jeunes de la DPJ – annonce que cette artiste engagée devient sa toute nouvelle porte-parole… et qu’elle va brasser la cage pour faire bouger les choses!

« Allez gang, on se réveille! »

Voilà l’interpellation d’Anaïs pour la société québécoise. « On entend les témoignages des jeunes de la DPJ avec consternation, comme si nous n’étions pas concernés. J’ai accepté ce rôle de porte-parole de la Fondation des jeunes de la DPJ pour rappeler que ces quelque 45 000 enfants et adolescents existent au Québec et que nous avons le pouvoir d’agir! 

« La seule différence entre moi qui suis née dans une famille aimante et un jeune né de parents drogués dans un taudis, c’est la chance. Un jeune qui a été battu, négligé ou abusé part loin derrière la ligne de départ. Ça ne veut pas dire qu’il n’atteindra pas le fil d’arrivée comme les autres jeunes du Québec. Mais pour ça, il a besoin de notre aide. »

« Grâce aux actions de la Fondation, nous pouvons créer des moments qui transforment la vision que les jeunes ont d’eux-mêmes. Participer à un camp de soccer et découvrir qu’on a un talent en sport et qu’on n’est pas un bon à rien, ça change une vie. Recevoir de l’aide pour s’équiper dans notre premier appartement et sentir qu’on peut avoir confiance en l’avenir parce qu’on a un soutien, ça change une vie.»

Une urgence d’agir

« Notre organisme vit actuellement une croissance sans précédent qui reflète l’importance de la cause », annonce Fabienne Audette, directrice générale de la Fondation des jeunes de la DPJ.

Au cours des derniers mois, l’état des jeunes de la DPJ s’est dégradé et leurs réalités se sont complexifiées. La pandémie a entrainé une hausse des conflits de séparation, de la violence conjugale et des enjeux de santé mentale.  Lorsque les familles craquent, ce sont les jeunes qui vivent les contrecoups.

Les abus physiques, les mauvais traitements psychologiques et la négligence constituent actuellement 64 % des signalements au Québec. L’an dernier, plus de 10 000 jeunes ont vécu des abus physiques, 9 600 de la négligence et 2 900 des abus sexuels.

De plus, les jeunes de la DPJ qui atteignent leur majorité et quittent le système de protection, le font actuellement dans un contexte de grande précarité. L’anxiété, la solitude et la dépression ont des effets dévastateurs sur le plan psychologique pour beaucoup d’entre eux.

« Nous devons agir dès maintenant pour éviter que les nombreux traumatismes vécus par les jeunes de la DPJ ne tracent leur futur! », soutient Fabienne Audette. « Alors que le système public qui entoure ces jeunes et sa réforme font la manchette, la Fondation souhaite sensibiliser la population au rôle que chaque personne peut jouer dès maintenant. À l’approche du temps des Fêtes, nous avons tous le pouvoir de faire une différence pour les jeunes de la DPJ. »

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